L’assurance-vie, pépite des Français en matière d’épargne, continue d’occuper le palmarès en termes d’encours enregistrés. À la clôture du premier trimestre 2024, ce placement affiche une collecte record de 2 685 milliards d'euros. Cependant, derrière ce succès se cache une réalité plus nuancée, invitant à analyser les rendements, les risques et les choix d’investissement qui en découlent. Dans cet article : décryptage pour vous aider à y voir plus clair afin de réaliser le meilleur choix pour votre épargne.
Res rendements et choix d’investissement
Ce sont les rendements en fonds en euros qui sont publiés par les assureurs, étant connus à l’avance du fait de la composition du portefeuille. Rappelons en effet que ce dernier recueille des obligations d’entreprises et d’État. Leurs performances sont en effet relativement stables : entre 2% à 2.8% en moyenne, certains atteignant plus de 3.3% après la remontée significative des taux directeurs enclenchée par les banques centrales en Europe. Important de noter que le rendement passé ne reflète pas le rendement futur.
En revanche, les rendements des unités de compte (UC) sont variables, car dépendent des différents actifs qui constituent le portefeuille. Étant adossées à des actions, les UC sont en effet influencées par les marchés financiers, d’où un potentiel de rendement plus élevé. Cependant, elles ont aussi des performances plus volatiles. Par conséquent, les rendements varient, non seulement en fonction de ladite composition du portefeuille, mais aussi de la conjoncture économique et de l’évolution des marchés financiers.
Autres paramètres influençant le rendement net de votre assurance-vie : les frais prélevés par l'assureur (frais d'entrée, de gestion, d'arbitrage), la fiscalité (nous y reviendrons) ainsi que la politique de gestion de l’assureur.
Pour optimiser le rendement de votre assurance-vie, songez à diversifier la composition de votre portefeuille, en fonds en euros et en UC. Ayez un horizon de placement long : cela permet de lisser les fluctuations des marchés et de profiter des effets de l'intérêt composé. Suivez régulièrement les performances de votre contrat afin d'adapter votre stratégie si nécessaire.
La fiscalité : régime et maturité fiscale
L’assurance-vie est soumise au Prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 12,8% qui se compose d'impôts sur le revenu et de prélèvements sociaux. Un abattement peut s’appliquer sur les gains au moment du rachat et suivant certaines conditions, dont celles se rapportant à la situation familiale.
Par ailleurs, la fiscalité est plus avantageuse si le contrat est âgé de plus de 8 ans. Il s’agit d’un choix stratégique, destiné à encourager une épargne de long terme tout en permettant une certaine flexibilité pour les épargnants. En effet, par le biais de cette incitation fiscale, l’État invite les épargnants à maintenir leur argent investi sur une durée plus longue, voire jusqu’au départ à la retraite afin de compléter leurs revenus pour les vieux jours. À noter que, contrairement aux idées reçues, le capital peut être retiré à tout moment.
Quels sont les risques de l’assurance-vie ?
Parmi les risques : un rendement plus ou moins faible des fonds en euros, mais que celui des UC pourra compenser, toutefois en fonction du profil de risque de l’épargnant. Par ailleurs, des frais sont applicables et ceux-ci sont prélevés du capital constitué. Bien les connaître à l’avance, par conséquent, afin d’éviter tout désagrément. Citons aussi l’éventualité de la défaillance de l’assureur. Bien que rare, ce risque existe. Le Fonds de garantie des assurances de personnes (FGAP) intervient en cas de défaillance, mais dans certaines limites.
Pour conclure, si vous ne disposez pas de toutes les cartes en main pour réaliser le bon choix, il vaut mieux demander à vous faire accompagner par un conseiller en patrimoine, de préférence indépendant.